Vous vous posez des questions ?

Quelle est la différence entre une psychanalyse et les autres psychothérapies ?

La psychanalyse, à la différence d’autres approches thérapeutiques, ne cherche pas à faire entrer le patient dans une norme sociale et ne l’identifie pas à son symptôme. L’analyse, par sa méthode d’investigation, cherche à « débusquer » les mécanismes qui sont à la source des conflits psychiques.

Le symptôme parle, il dit quelque chose du sujet et ce quelque chose est à entendre, à interpréter. La psychanalyse travaille sur les rêves, les actes manqués et les symptômes. Elle cherche à faire émerger la ou les vérités refoulées.

Si je vais voir un psy c’est que
je ne suis pas normal ?

Chacun est normal à sa manière. Nous pouvons reformuler la question en se demandant en quoi une personne peut se sentir différente ? Nous sommes tous réduits à vivre avec notre différence même si cela peut nous faire peur. Souvent cette différence est vécue comme une anomalie.

Qu’est-ce qu’être « normal » ? Le dictionnaire Larousse nous apprend que le normal veut dire conforme à la règle, régulier, ordinaire. Normal pourrait donc signifier ordinaire ? Mais qui a envie d’être ordinaire ? La question de la norme doit être posée pour et par chaque individu et non pas dans une logique de standardisation.

Pour quelles raisons consulter
un psy ?

Un psy travaille sur l’humain, c’est un praticien de l’intime. Tout un chacun peut être confronté à un deuil, une rupture amoureuse, une crise d’angoisse, une phobie, une séparation douloureuse, un abandon, une dépression…

Quand tout va bien, on se dit que ça n’arrive qu’aux autres, qu’il suffit d’un peu de volonté pour se sortir d’une mauvaise passe, qu’avec le temps ça passera. Et puis ça ne passe pas, on n’y arrive pas.

Consulter un psy, c’est avant tout se dire qu’il y a peut être une autre façon de s’y prendre, qu’il existe d’autres chemins, d’autres possibilités, même si jusqu’à présent ils n’ont pas été envisagés.

Est-ce que c’est « normal » ?

Cette question sous-entend qu’il y a une bonne façon de penser, rêver, se comporter, parler, réfléchir, tomber malade… Or, nous savons tous que ce qui est « normal », en particulier dans le champ de la vie psychique, est par définition soumis à variation. Et cependant la « normalité » demeure assujettie à un jugement moral.

Si cette question se pose c’est qu’il y a présence chez le sujet d’une instance qui le juge à son propre regard et à celui des autres. Dans une psychanalyse le sujet convoque son entourage (famille, conjoint, amis, collègues de travail….). Cette instance morale est un des acteurs qui vient perturber le travail de la cure analytique. Freud a mis du temps pour nommer cette instance le « surmoi ».

La psychanalyse tente de faire bouger les lignes quand un surmoi « trop féroce » emprisonne le sujet et suscite trop de souffrances.

Quelle sera la durée du traitement ? Combien de temps vous faut-il pour me débarrasser de mes souffrances ?

De nombreux patients se posent la question de la durée de la cure analytique.

Freud répondait à cette question en se référant à la fable du voyageur où Ésope, interrogé sur la longueur du chemin, répond « Marche » et il explique que pour calculer la durée du voyage, il faut connaître le pas du voyageur. Or, le patient change facilement de pas et sa progression peut à certains moments se ralentir.

La question du temps est centrale dans la cure. Certains patients ont parfois le sentiment que « ça n’avance pas » mais toute modification psychique demande du temps. Il s’agit du temps nécessaire à un patient pour qu’il rencontre quelque chose de sa vérité inconsciente. Chacun possède son propre rythme subjectif, et ce rythme n’a rien à voir avec celui de la modernité actuelle.